On entend souvent parler des orques comme de redoutables mammifères, des super-prédateurs, ou encore des tueuses professionnelles. Car, malheureusement, elles sont souvent mises en avant par le biais d’articles de presse relatant les accidents qui surviennent en parc aquatique, avec les soigneurs notamment. Cependant, si elles ont si mauvaise réputation, ce n’est pas forcément mérité. Zoom sur cet odontocète (autrement dit, les cétacés à dent).
Les orques sont observables à peu près dans tous les océans du globe : de l’Arctique à l’Antarctique en passant par l’équateur, elles sont présentes dans la plupart des régions du globe : on parle alors de répartition cosmopolite. Cette répartition diversifiée témoigne de l’incroyable capacité d’adaptation de cette géante marine. Géante, au sens figuré comme au sens propre d’ailleurs : les mâles mesurent entre 6 et 10 mètres, et pèsent entre 3 et 11 tonnes. Les femelles, quant à elles, mesurent entre 5 et 8 mètres, et pèsent entre 1 et 4 tonnes. On notera d’ailleurs que quelque soit le sexe de l’individu, le mot « orque » est toujours féminin.
En raison de leur gabarit impressionnant, et de leur grande intelligence, les orques ont toujours fasciné et effrayé les marins, c’est pourquoi elles sont extrêmement présentes dans la mythologie, les récits de navigateurs, et la littérature en général. Néanmoins, elles sont souvent diabolisées à tort : en effet, les orques ne sont pas considérées comme des prédateurs pour les humains, et les seules fois où un groupe d’individus s’approchèrent d’embarcations, ce fut pour tenter d’établir un contact. Comme quoi, elles se révèlent donc plus joueuses que tueuses.
Evidemment, elles restent quand même de remarquables chasseuses : elles communiquent entre elles afin de s’organiser, puisque sont des adeptes de la coopération. Une des techniques qu’elles mettent en application, et que l’on retrouve notamment chez les orques de l’Antarctique, est la technique de la vague : elles unissent leurs forces pour renverser un pan de banquise et faire ainsi tomber leurs proies dans l’eau, où elles se retrouvent en difficulté. On en retrouve de nombreuses autres : l’encerclement, l’accostage, le harcèlement, … et toutes permettent de chasser des proies différentes, allant du phoque au baleineau en passant par le dauphin ! Leur régime alimentaire est ainsi très diversifié – d’où le qualificatif de « super-prédateur » –, et varie de groupe en groupe.
Si ces techniques de chasse peuvent sembler cruelles, elles ne sont que la démonstration de l’extrême intelligence que possède ce cétacé. Cette intelligence et d’ailleurs une des raisons pour laquelle les orques sont très prisées des parcs aquatiques, permettant ainsi de réaliser des numéros de haute voltige afin de divertir les spectateurs. Si vous aimez les animaux et que vous êtes contre la maltraitance, nous ne pouvons que vous conseiller de fuir ces parcs. De nombreux témoignages de soigneurs révèlent l’envers du décor, et tous les mauvais traitements auxquels sont soumis ces animaux. Enfermés dans des espaces bien trop petits pour eux, gavés de médicaments pour soigner leur dépression, la quantité extrême de chlore à laquelle ils sont soumis dans les bassins afin que l’eau soit claire pour faciliter l’observation du public, ou encore la privation de nourriture pour les rendre «plus dociles»… Tous ces actes mènent à une tragique observation, rapportée par John Hargrove, ancien soigneur du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) :
« Les orques vivent l’enfer en captivité. Où que ce soit dans le monde, et sans exception, chaque orque capturée pour les besoins d’un parc est morte de maladie. Aucune n’est jamais morte de vieillesse ».
Aussi, si grâce à notre article, vous avez pu en apprendre davantage sur ces remarquables animaux, et si vous avez à cœur d’en prendre soin, privilégiez la protection des océans et un mode de vie plus éco-responsable, que des sorties au parc aquatique 😉
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